Je dors donc je maigris…et vice-versa!
Trop de calories, pas assez d’exercice, mais peut-être aussi pas assez de sommeil : voici un tout nouveau « responsable », soupçonné de participer à l’épidémie d’obésité.
1- MANQUE DE SOMMEIL ET PERTURBATION HORMONALE
Une trentaine d’études épidémiologiques à travers le monde montrent une relation entre un temps de sommeil court et un indice de masse corporelle (IMC) élevé, a indiqué Karine Spiegel, chercheur à l’Inserm. On vient de découvrir que le manque de sommeil agit sur deux hormones impliquées dans la régulation du comportement alimentaire : il diminue la sécrétion de LEPTINE (qui induit la satiété) et augmente la sécrétion de GHRELINE (qui stimule l’appétit). Avec comme conséquence une augmentation de la faim et de l’appétence pour la nourriture. Et un penchant pour les aliments riches en gras et en sucre comme les confiseries, les cacahuètes, les biscuits et les gâteaux…, autrement dit, la malbouffe, rappelle Karine Spiegel !
2- MANQUE DE SOMMEIL ET BAISSE D’ENERGIE ET DE MOTIVATION
Ainsi, le manque de sommeil rejoindrait l’excès de calories et la sédentarité pour expliquer en partie le développement du surpoids. Les impératifs de la vie professionnelle, familiale, sociale, allongent nos journées et raccourcissent nos nuits. En France, d’après une récente enquête INPES, 45% des 25-45 ans pensent ne pas dormir assez et 17 % disent accumuler une dette chronique de sommeil. Certains chercheurs observent par ailleurs que les personnes qui ont des problèmes de sommeil ont tendance à diminuer leur activité physique. L’obésité à son tour crée des problèmes respiratoires, des problèmes qui retentissent sur le sommeil, explique un autre chercheur de l’Inserm, le Pr Patrick Lévy. Le syndrome d’apnée du sommeil est d’autant plus fréquent que le poids augmente. Il se caractérise, pendant le sommeil, par de nombreux arrêts de la respiration de plus de 10 secondes ! Aux Etats-Unis, 60 à 70 % des personnes atteintes de ce syndrome sont obèses. L’apnée diminue la qualité du sommeil : elle fatigue et empêche de « récupérer » créant un cercle vicieux.
QUELQUES CONSEILS… pour mieux dormir!
– Imposez- vous une routine de sommeil
Il est prouvé que les personnes qui font pratiquement les mêmes choses avant de se coucher trouvent le sommeil plus rapidement et profondément. Une personne qui prend son bain, lit dans le salon, se met en pyjamas et se couche tous les soirs vers la même heure, ne risque pas de souffrir d’insomnie, contrairement à une personne qui fait des activités de façon désorganisées.
– Faites une activité physique d’au moins 30 minutes dans la journée
La pratique régulière de l’activité physique, en particulier à la lumière du jour, augmente la production de mélatonine, une hormone qui favorise le sommeil. Il s’ensuit un endormissement plus rapide, des réveils nocturnes moins fréquents, une augmentation du sommeil à ondes lentes (le plus récupérateur), une augmentation de la durée de sommeil et, ce qui n’est pas rien, une meilleure concentration. Pour profiter de l’effet soporifique de l’exercice, une marche rapide de 30 à 45 minutes par jour suffit.
– Préférez lire plutôt que de regarder la télévision avant et le coucher
L’exposition à la lumière d’écran, juste avant le sommeil affecte le rythme veille/sommeil en modifiant la sécrétion de MELATONINE (régulateur des rythmes de sommeil, il facilite l’endormissement). La lumière agit également en augmentant le niveau d’activité et d’éveil et donc retarde l’endormissement.
Enfin, le contenu des programmes de télévision ou de certains jeux excessivement violents, donc stimulants, peut entraîner des tensions et augmenter l’anxiété qui génère à son tour des difficultés d’endormissement.
– Mangez léger le soir
Fruits ou légumes, yaourt, céréales peu sucrées, fromage, beurre d’arachide ou noix etc. Il est démontré que boire un verre de lait chaud avant le coucher aide grandement au sommeil.
Alors profitez de l’hiver pour prendre les bonnes habitudes…et faire une cure de sommeil!